1. Les ordinateurs quantiques ne sont pas de simples versions plus puissantes des ordinateurs classiques, mais une approche fondamentalement différente du traitement de l’information. Alors que les ordinateurs traditionnels utilisent des bits (0 ou 1), les ordinateurs quantiques fonctionnent avec des qubits, qui peuvent être à l’état 0, 1 ou les deux simultanément grâce au phénomène quantique de superposition. Cela leur permet d’effectuer des millions de calculs en parallèle, ouvrant la voie à la résolution de problèmes inaccessibles même aux supercalculateurs les plus puissants.
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2. Un autre principe clé est l’intrication. Lorsque deux qubits sont intriqués, un changement d’état de l’un affecte instantanément l’état de l’autre, quelle que soit la distance qui les sépare. Cette propriété permet aux ordinateurs quantiques de traiter des données complexes et interconnectées à des vitesses incroyables. Albert Einstein appelait cela « l’action étrange à distance », mais elle est aujourd’hui devenue la base de l’informatique avancée.
3. Les premiers ordinateurs quantiques expérimentaux sont apparus dans les années 1990, mais ce n’est qu’en 2019 que Google a annoncé sa suprématie quantique : son processeur Sycamore a réalisé en 200 secondes une tâche qui aurait pris 10 000 ans à un supercalculateur. Bien qu’il s’agisse d’un test synthétique, il est devenu un symbole du passage de la théorie à la pratique. Depuis, IBM, Intel, Honeywell et des chercheurs chinois ont activement accru la puissance de leurs systèmes.
4. Aujourd’hui, les ordinateurs quantiques sont utilisés dans les simulations scientifiques, notamment en chimie et en science des matériaux. Ils peuvent par exemple modéliser le comportement des molécules pour développer de nouveaux médicaments ou des supraconducteurs. Les ordinateurs classiques ne peuvent pas gérer de telles tâches en raison de la croissance exponentielle des possibilités d’interaction. Les systèmes quantiques, au contraire, imitent « naturellement » les processus quantiques.